lundi 31 mars 2008

Chasseurs de l'US Navy - Grumman F8F Bearcat


Dernier des chasseurs embarqués à moteur à pistons conçu par la firme américaine, le Grumman F8F Bearcat fut mis au point en vue d'être employé dans des missions d'interception à partir des porte-avions de l'US Navy. Une tâche qui supposait une excellente maniabilité, une vitesse ascensionnelle importante et de très bonnes performances à basse altitude.



C'est pour répondre à ces impératifs que Grumman installa sur les deux prototypes, baptisés XF8F-1, que l'US Navy lui avait commandés le 27 novembre 1943 le Pratt and Whitney R-2800 Double Wasp précédemment utilisé sur le F6F Hellcat.

De dimensions inférieures à celles du Hellcat, le XF8F-1, qui prit l'air le 21 août 1944, était plus léger d'environ 20% que ce dernier, et avait donc une vitesse ascensionnelle supérieure (30%).

Avec le Bearcat, Grumman avait réussi à répondre parfaitement aux attentes de l'US Navy, si bien que l'avion entra en service en février 1945, à peine six mois après le premier vol du prototype.

Monoplan à aile basse de construction entièrement metallique, le F8F-1 possédait des ailes repliables aux deux tiers de l'envergure, en vue de permettre son entreposage à bord des porte-avions, et disposait d'un train d'atterrissage classique escamotable, d'un important blindage, de même que de réservoirs auto-obturants.

Par rapport au prototype, le modèle de série avait été pourvu d'une arête dorsale, la propulsion était assurée par un moteur Pratt and Whitney R-2800-34W Double Wasp à injection d'eau, l'armement consistait en quatre mitrailleuses de 12.7mm.

Peu de temps après la fin du programme d'essai auquel fut soumis le prototype, l'US Navy accorda à la firme Grumman un contrat concernant la réalisation de 2023 F8F-1, dont les premiers exemplaires furent réceptionnés par le Squadron VF-19 le 21 mai 1945.

Le Squadron VF-19 faisait route vers le Japon à bord du porte-avions USS Langley, et le Squadron VF-18 était encore à l'entraînement en Californie, lorsque survint la capitulation japonaise du 15 août 1945. Les autorités supprimèrent alors une tranche de 1258 machines du contrat initial, tandis que la société General Motors, qui avait été chargée de l'assemblage de 1876 F8M-1, se voyait signifir l'annulation de cet accord.

Quand la production de Grumman s'acheva, en mai 1949, la firme avait construit un total de 1266 Bearcat. Dont 770 F8F-1, 128 F8F-1B qui se différenciaient de la version précédente par quatre canons de 20mm remplaçant les mitrailleuses de 12.7mm, 15 F8F-1N de chasse de nuit, 293 F8F-2 au capot moteur modifié, propulsé par un R-2800-30W de 2250 chevaux et équipé de quatre canons de 20mm, 12 F8F-2N de chasse de nuit, et enfin 60 F8F-2P de reconnaissance photographique qui, en dehors de modifications mineures, étaient pourvus de deux canons de 20mm.

Plusieurs avions furent transformés, moyennant quelques changements, en cibles radio-guidées, sous les dénominations de F8F-1D et de F8F-2D.

Le Bearcat fut utilisé au sein de vingt-quatre squadrons de l'US Navy.

Si tous ces avions furent retirés des unités avant la fin de l'année 1952, plusieurs dizaines furent employés par l'Armée de l'Air française en Indochine, sous l'appellation de F8F-1D. Ces avions d'attaque au sol prirent part notamment à la bataille de Dien Bien Phu.

Une centaine de F8F-1D et 29 F8F-1B furent également fournis à la force aérienne thaïlandaise.

http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/f8f.htm


Spécifications techniques (F8F-1B).

- Type: chasseur embarqué monoplace.
- Propulsion: un moteur Pratt and Whitney R-2800-34W Double Wasp avec injection d'eau, à 18 cylindres en double étoile de 2100 chevaux (1566kW).
- Performances: vitesse maximale en palier à 6000m d'altitude, 678km/h. Vitesse de croisière, 420km/h. Vitesse ascensionnelle, 1395m/min. Plafond pratique, 12000m. Distance franchissable maximale, 1800km.
- Masse: à vide, 3200kg. Maximale au décollage, 5870kg.
- Dimensions: envergure, 10.92m. Longueur, 8.61m. Hauteur, 4.22m. Surface alaire, 22.67m2.
- Armement: 4 canons de 20mm. Des pylones d'emport de charge sous voilure, capable de recevoir 2 bombes de 454kg ou 4 roquettes de 127mm, ou encore 2 réservoirs auxiliaires largables de carburant, d'une capacité de 568 litres.

dimanche 30 mars 2008

Chasseurs de l'US Navy - Chance Vought F-4U Corsair


Reconnu comme le second meilleur chasseur embarqué de la Seconde Guerre mondiale, après le Grumman F6F Hellcat, le Chance Vought F4U Corsair administra pour la première fois la preuve de ses remarquables capacités au combat aux mains des pilotes de la Fleet Air Arm (FAA) de la Royal Navy.



Utilisé sur les porte-avions dans le Pacifique à partir d'avril 1944, il fut crédité de 2140 victoires sur l'aviation japonaise, pour la perte de 189 avions.

L'origine du Corsair remonte à l'année 1938, lorsque l'US Navy émit des spécifications concernant un chasseur monoplace embarqué sur porte-avions. Le bureau d'étude Vought dessina donc la cellule la plus petite susceptible de recevoir le plus puissant moteur alors disponible, le Pratt and Whitney R-2800 Double Wasp développant 1800 chevaux.

Désigné à l'origine V-166B, le F4U disposait d'une voilure à la configuration inhabituelle, déterminée par le choix du moteur, la dimension des pales d'hélice indispensables au R-2800 nécessitant l'emploi d'un long train d'atterrissage qui convenait mal aux opérations embarquées.

L'aile, repliable, avait une forme en W offrant la possibilité de loger les éléments principaux du train d'atterrissage à la pliure de chaque demi-plan, ce qui permettait de réduire la longueur des jambes. Le reste de la cellule, réalisée entièrement en métal, était de construction classique, avec des lignes pures.

Le prototype XF4U-1, commandé le 30 juin 1938, quitta le sol pour la première fois le 29 mai 1940, mais les rapports d'opérations provenant d'Europe montrèrent la nécessité d'une révision de l'armement.

Les modifications qui en résultèrent repoussèrent à février 1941 l'acceptation du prototype par l'US Navy, une commande initiale de série de 585 F4U-1 étant passée le 30 juin 1941. Le premier de ces avions de série vola un an plus tard, le 25 juin 1942.

Les essais embarqués se révélèrent décevants, l'avion ayant tendance à "rebondir" lors de l'appontage, l'US Navy considéra le Corsair inapte au service sur porte-avions.

Ce qui devait conduire les ingénieurs de Chance Vought à transformer le train d'atterrissage et à relever l'habitacle pour améliorer la visibilité du pilote vers l'avant. Quand ces changements intervinrent sur les chaînes d'assemblage, après la sortie de 688 F4U-1, les avions ainsi modifiés reçurent la désignation de F4U-1A.

En conséquence, l'entrée en service opérationnel du Corsair s'effectua d'abord au sein des unités de l'US Navy et de l'US Marine Corps basées à terre. Le Squadron VMF-124 étant le premier à utiliser l'avion au combat, le 13 février 1943, au-dessus de Guadalcanal.

Constitué en avril 1943, le Squadron VF-17 fut la première unité de l'US Navy à recevoir des F4U-1A. Ayant alors reçu d'importantes commandes, Chance Vought obtint l'autorisation d'ouvrir des chaînes de production secondaires, chez Brewster pour le F3A-1, et chez Goodyear pour le FG-1, cette dernière version comportant une aile non repliable.

Les as ne manquèrent pas sur cette machine superbe et le plus célèbre d'entre-eux est sans doute le colonel Gregory M. "Papy" Boyington, de l'escadrille VMF-214 de l'US Marine Corps.

La vie de Boyington, romancée, a fait l'objet d'une série télévisée culte des années septantes, tant aux Etats-Unis que dans le monde entier, "Baa Baa Black Sheep", titre en français "Les Têtes Brûlées", avec l'acteur Robert Conrad dans son rôle.

Les F4U-1 et F4U-1A utilisé par les Britanniques reçurent la désignation de Corsair Mk.I et Corsair Mk.II.

Au titre de la loi Pret-bail (Lend Lease Act), le F4U-1B fut spécialement construit et largement utilisé par la Fleet Air Arm de la Royal Navy à partir de juin 1943.

Le F4U-1C fut une version expérimentale dotée de 4 canons d'ailes de 20mm à la place des mitrailleuses de 12.7mm.

Un certain nombre de F4U-1D, version de chasse-bombardement, dotée d'un moteur Pratt and Whitney R-2800-8W Double Wasp à injection d'eau et pouvant emporter deux bombes de 454kg ou huit roquettes de 126mm, furent fournis à l'US Navy, la Royal Navy et à la Nouvelle-Zélande par Chance Vought. Version également construite par Brewster et Goodyear, en tant que F3A-1D et FG-1D. Les britannique utilisant ces deux derniers sous les désignations de Corsair Mk.III et Corsair Mk.IV.

Le F4U-1P était une version de reconnaissance photographique du F4U-1.

Le F4U-2, une version de chasse de nuit réalisé par la Naval Aircraft Factory, avec un radar d'interception ASH/APS-4 Al et un armement réduit à quatre mitrailleuses de 12.7mm.

Le F4U-3 était la désignation d'une version de chasse à très haute altitude, dont le prototype XF4U-3 vola après la fin de la Seconde Guerre mondiale. 13 avions furent construits par Goodyear sous la désignation de FG-3 et utilisés pour des vols expérimentaux à haute altitude.

Le F4U-4 était la seconde version produite en grande série, propulsé par un moteur Pratt and Whitney R-2800-18W ou R-2800-42W Double Wasp à injection d'eau. Développé et construit après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les F4U-4 de l'US Navy servirent pendant la guerre de Corée.

Le F4U-4C, une version dotée de 4 canons de 20mm, à la place des 6 mitrailleuses de 12.7mm. F4U-4E, version de chasse de nuit du F4U-4, équipé du radar ASH/APS-4 Al. F4U-4N, version de chasse de nuit du F4U-4, équipé d'un ASH/APS-5 ou APS-6 Al. F4U-4P, version de reconnaissance photographique du F4U-4.

Le F4U-5 était la version de chasse-bombardement du F4U-4. F4U-5N, une version de chasse de nuit du F4U-5. Et F4U-5P, sa version de reconnaissance photographique.

Le XF4U-6 était le prototype d'une version d'attaque au sol, équipé d'un Pratt and Whitney R-2800-83W Double Wasp, avec blindage renforcé et pylones d'emport de charge sous voilure, et possibilité de la charge offensive accrues. 110 exemplaires de série construits pour l'US Navy sous la désignation AU-1.

Et le F4U-7, dernière version de série, identique au AU-1, équipé d'un R-2800-18W. 90 exemplaires construits par Chance Vought pour le compte de l'Aéronavale française dans le cadre du plan d'aide militaire américain. Il fut employé pendant la guerre d'Indochine et au début de la guerre d'Algérie jusqu'en 1958.

La production des Corsair se poursuivit pendant une dizaine d'années, jusqu'à la fermeture de la chaîne d'assemblage Chance Vought de Dallas, en décembre 1952.

Au total, 12571 exemplaires de ce chasseur, toutes versions confondues, furent construits par Chance Vought, Brewster et Goodyear.

http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/f4u.htm


Spécification techniques (F4U-1A).

- Type: chasseur embarqué monoplace.
- Propulsion: un moteur Pratt and Whitney R-2800-18W Double Wasp à 18 cylindres en double étoile, avec injection d'eau, développant 2000 chevaux.
- Performances: vitesse maximale en palier à 6000m d'altitude, 670km/h. Vitesse maximale au niveau de la mer, 510km/h. vitesse de croisière, 295km/h. Vitesse ascensionnelle, 950m/min. Plafond pratique, 11200m. Distance franchissable, 1600km.
- Masse: à vide, 4070kg. Maximale au décollage, 6350kg.
- Dimensions: envergure, 12.49m. Longueur, 10.16m. Hauteur, 4.90m. Surface alaire, 29.17m2.
- Armement: 6 mitrailleuses Browning de 12.7mm dans le bord d'attaque des ailes.

vendredi 28 mars 2008

Chasseurs de l'US Navy - Grumman F6F Hellcat


Conçu dans le cadre d'un programme qui visait à trouver un successeur au F4F Wildcat, le Grumman F6F Hellcat, "Chat de l'Enfer", devait beaucoup à l'expérience accumulée par les pilotes de l'US Navy sur le théâtre du Pacifique depuis le début du conflit avec le Japon, mais également aux enseignements tirés des opérations menées contre l'Axe par les alliés européens des Etats-Unis.



Dérivé manifestement du F4F, le F6F présentait avec lui d'incontestables ressemblances, la différence la plus importante résidant dans la voilure, médiane sur le premier, basse sur le second.

Quant au train d'atterrissage du nouvel avion, il s'escamotait vers l'arrière dans la section centrale de l'aile, les jambes principales étant implantées, contrairement à celles du Wildcat, hors du fuselage, ce qui augmentait la stabilité de l'avion au décollage et à l'appontage.

Enfin, le F6F disposait d'un blindage destiné à protéger le pilote et d'une capacité accrue en munitions et carburant.

L'étude du projet de Grumman par les spécialistes de l'US Navy aboutit, le 30 juin 1941, à une commande de quatre prototypes, chacun étant propulsé par un moteur différent en vue de permettre des évaluations comparatives.

Ainsi, le XF6F-1 était équipé d'un Wright R-2600-10 Cyclone 14 cylindres en étoile avec compresseur de 1700 chevaux (1268 kW), le XF6F-2 d'un Wright R-2600-16 compressé lui aussi, le XF6F-3 d'un Pratt and Whitney R-2800-10 Double Wasp et le XF6F-4 d'un Pratt and Whitney R-2800-27 doté d'un compresseur.

Le XF6F-1 prit l'air pour la première fois le 26 juin 1942, un an presque jour pour jour après la signature du marché officiel, à une époque où l'infériorité du Wildcat face au Mitsubishi A6M Zeke ("Zero") devenait criante.

C'est la raison pour laquelle les responsables du programme décidèrent de monter un Pratt and Whitney R-2800-10 sur la cellule du XF6F-3, qui prit l'air le 30 juillet 1942.

Ainsi modifié, l'avion devait entrer en production en tant que F6F-3 Hellcat, le premier exemplaire volant le 4 octobre 1942. Le Squadron VF-9, embarqué sur le porte-avions USS Essex, prit en compte le nouveau chasseur Grumman le 16 janvier 1943, le Squadron VF-5 de l'USS Yorktown engageant les siens au combat contre les Japonais le 31 août 1943, au-dessus de l'île de Wake.

Possédant un revêtement à rivets noyés, les ailes du Hellcat pivotaient et se repliaient le long du fuselage arrière, afin de faciliter l'entreposage de l'avion dans les hangars. L'armement standard comprenait six mitrailleuses Browning de 12.7mm installées dans le bord d'attaque des ailes.

De construction classique, le fuselage et l'empennage étaient pratiquement identiques à celui du Wildcat, si ce n'est que leurs dimensions étaient supérieures. Le train d'atterrissage s'escamotait hydrauliquement vers l'arrière, et tous les exemplaires produits étaient munis d'une crosse d'appontage. Le pilote prenait place dans un habitacle spacieux et surelevé par rapport à celui du F4F.

La production du Hellcat atteignit le chiffre impressionnant de 2500 unités pour la seule année 1943, l'avion remplaçant progressivement le F4F dans les unités de première ligne, où il devait servir jusqu'à la fin des hostilités contre le Japon.

Même lorsque le F4U Corsair fit son apparition sur le théâtre du Pacifique au sein des unités embarquées de l'US Navy, le Hellcat ne perdit rien de sa prédominance. Au contraire, les deux avions furent utilisés conjointement.

C'est en 1943 que les Britanniques réceptionnèrent les premiers des 252 F6F-3 dont ils avaient passé commande aux Etats-Unis. L'avion, qui reçut la désignation de Gannet Mk.I, puis de Hellcat Mk.I, vola tout d'abord au sein du Squadron 800 de la Fleet Air Arm (FAA), l'aéronavale britannique.

La construction en série du F6F-3 prit fin au milieu de l'année 1944, alors que 4443 exemplaires avaient quitté les chaînes d'assemblage, parmi lesquels 18 F6F-3E de chasse nocturne équipés d'un radar ASH/APS-4 installé dans une nacelle sous l'aile droite, suivis de 205 F6F-3N dotés d'un ASH/APS-6 installé dans un radôme sur le bord d'attaque de l'aile droite.

Dans l'intervalle, Grumman s'était lancé dans la réalisation d'une version améliorée du F6F-3, à laquelle fut attribuée l'appellation de F6F-5.

Bénéficiant de diverses modifications d'ordre aérodynamiques, cet avion disposait d'un moteur Pratt and Whitney R-2800-10W, ce suffixe indiquant la présence d'un système d'injection d'eau, qui permettait d'accroître de manière très ponctuelle la puissance fournie de près de 10%. Cette installation donnait également la possibilité à l'avion de décoller avec une masse en charge plus importante, notamment en emportant un blindage et un armement supplémentaires, sans pour autant que ses performances soient diminués.

Prenant l'air le 4 avril 1944, le F6F-5 commença à entrer en service dans l'US Navy peu de temps après.

En outre, 930 exemplaires de cette version furent livrés à la Grande-Bretagne dans le cadre de la Loi Pret-bail (Lend-Lease Act), sous la dénomination de Hellcat Mk.II. 70 d'entre-eux, des F6F-5N pourvus d'un radôme sous l'aile droite, étant destinés à être engagés dans des missions de chasse de nuit en tant que Hellcat NF Mk.II.

La plupart de ces avions furent mis en oeuvre par la Fleet Air Arm sur le théâtre du Pacifique.

La production totale du F6F Hellcat, toutes versions confondues, atteignit 12275 exemplaires et prit fin en novembre 1945.

Le Hellcat obtint, au bout du compte, 5156 victoires contre l'aviation japonaise, en combat aérien, tout en ne perdant que 270 machines. Un kill-ratio qu'aucun autre chasseur de quelque force aérienne embarquée que ce soit ne réussira à approcher.

La France prit en compte un certain nombre de F6F, qui furent employés à la fois par l'Armée de l'Air et l'Aéronavale, essentiellement en Indochine.

http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/f6f.htm


Spécifications techniques (F6F-5).

- Type: chasseur et chasseur-bombardier embarqué monoplace.
- Propulsion: un moteur Pratt and Whitney R-2800-10W Double Wasp à 18 cylindres en double étoile, développant une puissance maximale de 2000 chevaux (1491 kW).
- Performances: vitesse maximale en palier à 7000m d'altitude, 612km/h. Vitesse de croisière, 560km/h. Vitesse ascensionnelle, 908m/min. Plafond pratique, 11000 mètres. Distance franchissable avec réservoir auxiliaire largable de 568 litres, 2400km.
- Masse: à vide, 4150kg. Maximale au décollage, 6990kg.
- Dimensions: envergure, 13.06m. Longueur, 10.24m. Hauteur, 4.11m. Surface alaire, 31.03m2.
- Armement: 6 mitrailleuses Browning de 12.7mm. Sur les dernières variantes, 2 de ces mitrailleuses étaient remplacées par des canons de 20mm. 2 bombes de 454kg ou 6 roquettes de 127mm.


Dogfights - F6F Hellcat - Part 1 of 5




Dogfights - F6F Hellcat - Part 2 of 5




Dogfights - F6F Hellcat - Part 3 of 5




Dogfights - F6F Hellcat - Part 4 of 5




Dogfights - F6F Hellcat - Part 5 of 5

Chasseurs de l'US Navy - Grumman F4F Wildcat


Portant sur un nouveau chasseur embarqué, le programme de 1936 de l'US Navy déboucha sur la commande auprès de la Brewster Aeronautical Corporation d'un prototype, le Model 39, qui reçut la dénomination de XF2A-1. Celui-ci fut le premier chasseur monoplan à entrer en service au sein de l'US Navy qui, après avoir hésité longtemps à demander sa production en série, décida de se rabattre sur le biplan conçu par Grumman dans le cadre du même concours, le XF4F.



Cependant, une étude plus approfondie du potentiel de l'avion de Brewster, liée au fait que le biplan Grumman F3F affichait de bonnes performances, poussa l'US Navy à réviser sa position.

Son XF4F-1 repoussé, Grumman étudia un monoplan baptisé G-18, qui fit l'unanimité des responsables officiels. C'est ainsi que, le 28 juillet 1936, le constructeur bénéficia d'un marché concernant la réalisation du prototype XF4F-2.

Testé en vol pour la première fois le 2 septembre 1937, le XF4F-2 était propulsé par un moteur en étoile Pratt and Whitney R-1830-66 Twin Wasp de 1050 chevaux (783kW) qui lui conférait une vitesse de 467km/h.

De construction entièrement métallique, ce monoplan à aile cantilever médiane était équipé d'un train d'atterrissage escamotable et se révéla un peu plus rapide que le prototype de Brewster, lors des essais comparatifs menés au début de 1938.

En dehors de ses performances en matière de vitesse, le XF4F-2 était incontestablement inférieur à son concurrent dans les autres domaines, de sorte que le Brewster XF2A-1 fut commandé en série par l'US Navy le 11 juin 1938.

Cependant, l'US Navy estimant que le XF4F-2 possédait un certain avenir, le prototype fut expédié chez Grumman en octobre 1938 accompagné d'un nouveau contrat pour la poursuite de sa mise au point. Le constructeur se lança alors dans un important programme de transformations, et le G-36 prit l'air en mars 1939, sous la désignation officielle de XF4F-3.

Propulsé par une version plus puissante que son prédécesseur, le Pratt and Whitney R-1830-76 Twin Wasp avec un compresseur à deux étages, le nouveau prototype présentait une envergure et une surface alaire accrue, un empannage redessiné et un armement de bord agencé de manière différente.

Ainsi modifié, le XF4F-3 afficha des performances plus brillantes, un second prototype étant alors adjoint au programme d'évaluation. Ce dernier se caractérisait par un empennage avec les stabilisateurs horizontaux placés plus haut sur la dérive.

Ce second XF4F-3 possédait une excellente manoeuvrabilité et atteignait une vitesse maximale en palier de 539km/h, à 6500m d'altitude. Devant de telles performances, l'US Navy n'hésita pas longtemps avant de passer une commande de 78 exemplaires de série, le 8 août 1939.

Comme les menaces de guerre se précisaient en Europe, Grumman proposa son nouveau modèle G-36 à l'exportation, bénéficiant de deux marchés, respectivement, de 81 et 30 exemplaires de la part des gouvernements français et grec.

Destiné à l'Aéronavale française, le premier de ces avions vola le 27 juillet 1940 avec un Wright R-1820 Cyclone de 1000 chevaux (746kW), à une époque où la défait de la France avait déjà été consommée. La mission d'achat britannique accepta cependant d'honorer le contrat de son ancien allié, portant même le nombre d'exemplaires commandés à 90 unités.

Les exemplaires tête de série furent acheminés vers la Grande-Bretagne en juillet 1940, les 5 premiers prélevés sur les chaînes de montage étant expédiés au Canada, où ils reçurent la dénomination de Martlet Mk.I. Ils équipèrent d'abord le Squadron 804 de la Fleet Air Arm (FAA), l'aéronavale britannique, deux machines de cette série revendiquant, début décembre 1940, le premier avion allemand abattu par des chasseurs d'origine américaine.

Par la suite, d'autres versions assemblées par Grumman servirent au sein de la FAA, dont le Martlet Mk.II, à ailes repliables et propulsé par un Pratt and Whitney Twin Wasp, 10 F4F-4 et les G-36A de la commande grecque, qui devinrent Martlet Mk.III, de même que des F4F-4B pourvus d'un Wright GR-1820 Cyclone et baptisés Martlet Mk.IV.

En janvier 1944, toutes ces versions britanniques furent redésignés "Wildcat", tout en conservant l'appellation d'origine.

De son côté, le premier F4F-3 destiné à l'US Navy prit l'air le 20 août 1940, les Squadrons VF-4 (USS Ranger) et VF-7 (USS Wasp) commençant leur transformation au début du mois de décembre suivant.

Environ 95 F4F-3A furent acquis par l'US Navy, cette version, dont les livraisons intervinrent en 1941, étant propulsée par un moteur Pratt and Whitney R-1830-90 Twin Wasp à compresseur.

Le prototype XF4F-4 quitta le sol en mai 1941, avec diverses améliorations qui résultaient de l'expérience acquise avec les Martlet britanniques, dont un armement porté de quatre à six mitrailleuses Browning de 12.7mm et deux bombes de 45kg, des réservoirs auto-obturants et un système de repliage des ailes.

La prise en compte de ces F4F-4 désignés, officiellement baptisé Wildcat, "Chat Sauvage", débuta en novembre 1941, si bien qu'au moment de l'attaque japonaise contre Pearl Harbor, un certain nombre de squadrons de l'US Navy et de l'US Marine Corps en étaient déjà équipés. Ceux qui opérèrent depuis les porte-avions Enterprise, Hornet et Saratoga connurent de francs succès lors des batailles aéronavales de la Mer de Coreil et de Midway, puis au cours de la campagne de Guadalcanal.

Le F4F Wildcat fut de tous les engagements décisifs de la guerre du Pacifique, jusqu'à son remplacement par des avions plus modernes, au milieu de l'année 1943. Il fut également employé par l'US Navy en Afrique du Nord, notamment contre l'aviation de Vichy lors du débarquement alliée en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942.

La dernière version construite par Grumman fut le F4F-7 de reconnaissance stratégique, qui possédait une capacité en carburant accrue et une batterie de caméras dans le fuselage, mais qui était dépourvu d'armement. Seuls 20 exemplaires en furent construits.

Grumman produisit également 100 nouveaux F4F-3 et deux prototypes XF4F-8. L'obligation impérieuse de consacrer tous ses efforts au développement et à la fabrication en série du F6F Hellcat obligea le constructeur à négocier la poursuite de la construction des Wildcat avec General Motors, lequel rebaptisa l'avion FM-1.

Le démarrage des chaînes de l'Eastern Aircraft Division de General Motors débuta le 18 avril 1942, le premier FM-1 volant le 31 août 1942.

Au total, 1151 exemplaires de ce type furent construits, dont 312 cédés à la Grande-Bretagne sous la dénomination de Martlet Mk.V, puis Wildcat Mk.V.

Parrallèlement, General Motors travaillait à la mise au point d'une version améliorée, le FM-2, dérivée des deux prototypes Grumman XF4F-8. La principale modification apportée à cet avion résidait dans l'installation d'un moteur en étoile Wright R-1820-56 Cyclone-9 de 1350 chevaux (1007kW), qui entraîna l'augmentation de la surface et de la hauteur de la dérive, de même que la réduction de poids de la cellule.

Ainsi, General Motors produisit 4777 FM-2 Wildcat, dont 370 furent exportés en Grande-Bretagne sous la dénomination de Wildcat Mk.VI.

http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/f4f.htm


Spécifications techniques (F4F-4).

- Type: chasseur embarqué monoplace.
- Propulsion: un moteur Pratt and Whitney R-1830-36 Twin Wasp à 14 cylindres en étoile, développant une puissance maximale de 1200 chevaux (895kW).
- Performances: vitesse maximale à 6000m d'altitude, 512km/h. Vitesse de croisière, 249km/h. Vitesse ascensionnelle, 594m/min. Plafond pratique, 12000m. Distance franchissable, 1200km.
- Masses: à vide, 2610kg. Maximale au décollage, 3600kg.
- Dimensions: envergure, 11.58m. Longueur, 8.76m. Hauteur, 2.81m. Surface alaire, 24.15m2.
- Armement: 6 mitrailleuses Browning de 12.7mm dans les ailes et 2 bombes de 145kg.


Dogfights - F4F Wildcat Guadalcanal - Part 1 of 5




Dogfights - F4F Wildcat Guadalcanal - Part 2 of 5




Dogfights - F4F Wildcat Guadalcanal - Part 3 of 5




Dogfights - F4F Wildcat Guadalcanal - Part 4 of 5




Dogfights - F4F Wildcat Guadalcanal - Part 5 of 5

mercredi 26 mars 2008

Opération Iraqi Freedom - Offensive alliée en Irak - 20 mars 2003: invasion de l'Irak

Le 20 mars 2003, à 5h34 du matin, le CENTCOM du général Tommy Franks déclenche la première phase active de l'opération Iraqi Freedom.

C'est la stratégie alliée Shock And Awe, "Choc et Effroi", c'est-à-dire la "décapitation" du pouvoir Baasiste irakien dès le premier jour du conflit, de manière à semer la confusion et paralyser toute la chaîne de commandement adverse.

Durant les quarante-huit premières heures du conflit, les Américains effectueront 1700 sorties de bombardement et tireront 504 missiles de croisières.

http://en.wikipedia.org/wiki/Shock_and_awe

Des Lockheed F-117A Nighthawk du 8th FS/49th Fighter Wing larguent des bombes guidées par laser Mk-83 Paveway sur le périmètre du Palais présidentiel de Saddam Hussein, à Bagdad, et plusieurs autres objectifs politiques.


Simultanément, une quarantaine de missiles de croisière BGM-109 Tomahawk s'abattent sur des bunkers et centres de commandement, des casernes de l'armée ou de la Garde Républicaine, des résidences des membres du parti Baas, des centrales électriques et réseaux de distribution d'énergie, des centres de télécommunication, des ponts, etc.


Opération Southern Watch. L'aviation alliée utilise des bombes guidées par laser (GBU) contre des objectifs militaires dans le sud et l'ouest de l'Irak. Des centres de communications dans les régions de Ash Shuaybah, Mudaysis et Ruwayshid, des batteries d'artillerie près de Zubayr et dans la péninsule de Faw, un radar mobile d'alerte avancée près de Basra.

Après un violent barrage d'artillerie, les troupes terrestres de la Coalition se mettent en branlent à 15h57 et pénètrent en Irak.


Dans la zone d'opération du 5ème Corps US, la 3ème Division d'infanterie et le 7ème Régiment de cavalerie font route au nord-est vers Tallil et An Nassiriyah.

Dans la zone d'opération du I MEF, la 1ère Division de marines US conquiert Safwan et progresse au nord vers Basra. Des unités du 15th MEU et de la 1ère Division blindée britannique s'emparent de Umm Qasr.

vendredi 21 mars 2008

Opération Iraqi Freedom - Offensive alliée en Irak - Armée irakienne de Saddam Hussein

Garde Spéciale Républicaine (GSR)
Special Republican Guard (SRG)
[Special Forces Brigade of the Presidential Palace]
http://www.globalsecurity.org/intell/world/iraq/srg.htm

La Garde Spéciale Républicaine était plus une unité paramilitaire qu'une véritable force de combat, responsable de la protection rapprochée de Saddam Hussein, de la sécurité du Palais présidentiel en particulier, et plus largement de celle de Bagdad. A l'occasion, elle pouvait également servir comme force militaire pour réprimer n'importe quel coup d'Etat ou rebellion.

La GSR était la seule unité militaire autorisée à circuler dans la capitale. Appelée également "Golden Division", la "Division d'Or", elle regroupait quatre brigades (dont une blindée), un commandement de la défense aérienne (AD-Com) et un commandement de deux régiments de chars T-72 (TK-Com) qui lui étaient propre.

Cette unité d'élite a été fondée début 1992 par Saddam Hussein. Bien que son nom entraîne parfois une certaine confusion avec les unités d'élite de la Garde Républicaine, c'était une force totalement distincte et autonome, avec des fonctions très différentes.

En 2002, les effectifs de la GSR étaient estimées à 12000 hommes et 14 bataillons. Chacune des brigades comprenant en général 2500 hommes.


Commandement des forces de la Guarde Républicaine (CFGR)
Republican Guard Force Command (RGFC)
http://www.globalsecurity.org/military/world/iraq/rg.htm

La Garde Républicaine est une formation d'élite. Elle rassemble les meilleures unités de l'Armée de terre irakienne, ayant reçu un meilleur entrainement et disposant d'un matériel de meilleur qualité que le reste de l'armée régulière.

Cette organisation était spécialement destinée à la protection du régime baasiste de Saddam Hussein. Elle a été créé au début de la guerre Iran-Irak et s'est considérablement renforcée pendant les deux dernières années du conflit (1986-1988).

A la fin du conflit contre l'Iran, en 1988, le CFGR constituait 20% de l'Armée de terre irakienne, avec huit divisions. La Garde Républicaine était alors équipée de chars de combat T-72 et de véhicules blindés de transport de troupes BMP, d'origine soviétique, d'obusiers autopropulsés français GCT de 155mm, une version dérivée de l'AMX-30, et d'obusiers tractés autrichiens GHN-45 de 152mm.

Le 1er août 1990, les huits divisions du CFGR étaient constituées en deux corps d'armée.

Le 1er Corps CFGR, avec les Divisions blindées Hammurabi et Medina, la Division mécanisée Tawakalna et une division d'infanterie motorisée, était disposé le long de la frontière koweitienne et participa à l'invasion de l'émirat.

Stationné au nord du Koweit, ces unités CFGR furent décimées par l'aviation alliée en février et mars 1991, pendant l'opération Desert Storm.

Ordre de bataille de la Garde Républicaine fin 2002.

Corps CFGR Nord "Allah Akbar" [Al Rachid et Tikrit]
- 2ème Division blindée "Al Medina" [Al Rachid et Al Taji]
- 5ème Division mécanisée "Baghdad" [Jabal Maglub/Magloob]
- 7ème Division mécanisée "Adnan" [Mosul]

Corps CFGR Sud "Al Fateh Al Mubin" [Al Hafriah/Hafreia]
- 1ère Division blindée "Hammurabi" [Al Wihdah/Wahda, Al-Suwaira]
- 6ème Division mécanisée "Nebuchadnezzar" [Karbala, Al Khut]
- Division blindée "Al Nida" [Abi Saidah, Baaquba]


Armée de terre irakienne.
http://www.globalsecurity.org/military/world/iraq/army.htm

L'Armée de terre irakienne naquit officiellement le 21 juin 1921, lorsque fut formé le premier bataillon de volontaires. Elle était destinée à remplacer progressivement l'Armée britannique qui rentrait au pays.

A la fin de 1922, les forces irakiennes comptaient 4000 volontaires répartis dans trois bataillons, stationnés à Mosul, Bagdad et Hilla.

L'Armée continua progressivement à croître. A la fin de l'année 1929, elle comptait dans ses rangs 10446 hommes, dont 582 officiers.

En 1934, fut instaurée la conscription militaire.

Et en 1941, les effectifs des forces armées irakiennes s'élevaient à environ 41000 hommes.

Après la Seconde Guerre mondiale, la réduction des effectifs ramena ce chiffre à 20000, en comptant les unités de la Gendarmerie.

Une série de coups d'Etat, entre 1939 et 1968, eut pour conséquence la division et la réorganisation des forces armées irakiennes entre plusieurs factions politiques. Cependant, après la prise de pouvoir par le parti Baas en 1968, un contrôle unique de l'Armée fut reformé et renforcé.

L'Armée irakienne avait été à l'origine formée sur le modèle britannique. Mais l'influence grandissante de l'Union Soviétique, combinée à l'expérience acquise pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), modifia profondément ce modèle et les doctrines d'emploi.

Pendant la fin des années septantes et la première moitié de la décennie suivante, les forces armées irakiennes connurent plusieurs bouleversements majeurs, et ce à tous les niveaux. De profonds changements dans le nombre d'effectifs, les structures, l'approvisionnement, la hiérarchie, mais surtout dans le charactère politique.

Entre 1980 et 1990, Saddam Hussein fit passer les effectifs de l'Armée de terre de 180000 à environ un million d'hommes.

En 1987, en tenant compte des réservistes et des unités paramilitaires, l'Armée irakienne comptait 1.7 million d'hommes, sept corps d'armées, trente divisions d'infanterie, cinq divisions blindées et trois divisions mécanisées.

En août 1990, elle atteignit un maximum avec cinquante divisions, dont 34 d'infanterie et 7 blindées.

Elle était devenue, en terme d'effectifs, la quatrième puissance militaire du monde, après la Chine, l'Union Soviétique et les Etats-Unis.

Conséquence du conflit contre l'Iran, le régime baasiste irakien était devenu le plus important marché d'armes et d'équipements militaires du monde. En plus des fournitures massives d'armes en provenance d'Union Soviétique et de France, Saddam Hussein acheta à l'Allemagne Fédérale, l'Italie, la Chine, le Brésil, la Pologne, la Tchécoslovaquie et l'Egypte.

L'Agence américaine de désarmement et de contrôle des armes, "US Arms Control and Disarmement Agency" (ACDA), estimait en 1987 que l'Irak avait acheté pour un montant total de 24 milliards de dollars de matériels militaires, pour la seule période allant de 1981 à 1985.

Après sa désastreuse aventure au Koweit en 1991, l'armée irakienne réduisit drastiquement le nombre de divisions d'active.

Elle passera de 5 divisions blindées, 3 divisions mécanisées et 20 divisions d'infanterie, en avril 1991, à 3 divisions blindées, 3 divisions mécanisées et 11 divisions d'infanterie, à la fin de cette année.

Ordre de bataille de l'Armée de terre irakienne fin 2002.
http://www.globalsecurity.org/military/world/iraq/orbat-ground.htm
[11 divisions d'infanterie, 3 divisions mécanisées, 3 divisions blindées]

Front Nord [Kurdistan].

1er Corps irakien [Kirkuk]:
- 2ème Division d'infanterie [Al Rabee]
- 5ème Division mécanisée [Kirkuk/Shuwan]
- 8ème Division d'infanterie [Shuwan]
- 38ème Division d'infanterie [Tappahlo/Quader Karam]

2ème Corps irakien [Diyala/Mansouria Alijabal Camp]
- 3ème Division blindée [Saadiah/Jalawolaa]
- 15ème Division d'infanterie [Amirli]
- 34ème Division d'infanterie [Khanagin]

5ème Corps irakien [Mosul]
- 1ère Division mécanisée [Makhmoor-Gayarah]
- 4ème Division d'infanterie [Baa'sheeqa]
- 7ème Division d'infanterie [Al Adnani/Alton Kopri/Al Mansour]
- 16ème Division d'infanterie [Mosul/Saddam Dam]

Front Sud.

3ème Corps irakien [Qualah Salih]
- 6ème Division blindée [Nasha]
- 11ème Division d'infanterie [Qualah Salih Sud/Al Naserria]
- 51ème Division mécanisée [Al She'ebah-Basrah/Zubair]

4ème Corps irakien [Mamoon/Amara/Almayar]
- 10ème Division blindée [Al Teeb/Al Mara]
- 14ème Division d'infanterie [Salam/Al Mara Sud-Sud-Est]
- 18ème Division d'infanterie [Qala Salih/Al Mushara/Al Kahla]





Armée de l'Air irakienne.
http://www.globalsecurity.org/military/world/iraq/airforce.htm

L'Armée de l'Air irakienne (IQAF) fut fondée en 1927, lorsque les cinq premiers élèves-pilotes partirent effectuer leur formation en aéronautique au Cranol College, en Grande-Bretagne. Par la suite, 32 autres étudiants "mécaniciens" furent formés à l'entretien du parc d'avions.

Ces cinq pilotes formés revinrent en Irak et se posèrent sur l'aérodrome d'Al-Washash le 22 avril 1931.

L'aviation irakienne subit son baptême du feu en mai 1941, lorsqu'elle prit part aux opérations de l'Axe au Proche-Orient, contre les Britanniques.

Puis aux trois guerres israélo-arabes de 1948, juin 1967 et octobre 1973.

Pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), l'IQAF eut un rôle assez limité en s'attaquant à des cibles stratégiques, des villes comme Téhéran, l'aviation ou les bases aériennes ennemies. Elle eut plus de succès contre les navires, iraniens ou neutres, circulant dans le Golfe Persique, et en particulier, contre les supertankers chargés d'acheminer le pétrole brut iranien. Le 17 mai 1987, elle attaqua par erreur la frégate USS Stark et tua 37 marins américains.

Entre 1980 et 1990, grâce à l'aide massive de l'Union Soviétique, le nombre total de ses avions passa de 332 à 950.

En 1987, ses effectifs atteignaient 40000 hommes, 10000 d'entre-eux servant dans le Commandement de la Défense Aérienne (ADC).

Le QG de l'IQAF était installé à Bagdad, et les grandes bases aériennes étaient Basra, H-3, Kirkuk, Mosul, Rashid et Ash Shuaybah. Au total, 24 bases opérationnelles, 30 bases secondaires dites "de dispersion".

En 1990, à la veille de l'invasion du Koweit, l'IQAF comptait 500 avions de combat, 2 escadrilles de bombardiers, 11 escadrilles de chasse ou d'attaque au sol, et 5 escadrilles d'intercepteurs. Chacune de ces unités comprenant de 10 à 30 avions. Elle était équipée essentiellement de matériel soviétique, comme des MiG-23, MiG-25, MiG-29, Su-7, Su-17/20/22, Su-24, Su-25, Tu-16, Tu-22, mais également de chasseurs français Mirage F1, et des Chenyang J-6 et J-7, copies chinoises des MiG-19 et MiG-21.

Pendant l'opération Desert Storm ("Tempête du Désert"), une grande partie de l'IQAF fut anéantie par l'aviation alliée au sol ou dans les airs, et le reste échappa à la destruction en se réfugiant en Iran, où il resta consigné jusqu'à la fin du conflit.

Inventaire de la Force aérienne irakienne en 2002.
http://www.globalsecurity.org/military/world/iraq/air-force-equipment.htm

Bases aériennes et aérodromes irakiens en 2002.
http://www.globalsecurity.org/military/world/iraq/airfields.htm


Inventaire de la défense anti-aérienne irakienne en 2002.
http://www.globalsecurity.org/military/world/iraq/air-defence-equipment.htm

jeudi 20 mars 2008

Opération Iraqi Freedom - Offensive alliée en Irak - Mise en place du dispositif de la Coalition

Le 11 octobre 2002, la résolution H.J.Res.114 Public Law 107-243 est votée par le Sénat et la Chambre des Représentants des Etats-Unis. Elle est signée par le président George W. Bush cinq jours plus tard.

http://en.wikipedia.org/wiki/Joint_Resolution_to_Authorize_the_Use_of_United_States_Armed_Forces_Against_Iraq

Le Congrès des Etats-Unis autorise désormais le recours à la force armée contre l'Irak de Saddam Hussein.

Raisons invoquées dans cette résolution H.J.Res.114 pour justifier le recours à la force des Etats-Unis:

- Non respect par l'Irak des conditions du cessez-le-feu de 1991 et des Résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU.

- Menace potentielle, pour la sécurité des Etats-Unis et du Golfe Persique, représentée par les armes de destruction massive et les programmes de développement de ces armes par l'Irak.

- Répressions brutales du régime baasiste contre la population civile irakienne.

- Capacité de l'Irak d'utiliser des armes de destruction massive contre d'autres pays ou contre sa propre population.

- Hostilité affichée de l'Irak contre les Etats-Unis, démontrée en 1993 par la tentative d'assassinat du président George H. Bush [Père], ou encore par les provocations et agressions répétées contre les patrouilles aériennes de la Coalition dans les zones d'exclusion nord et sud de l'Irak.

- Liens probables entre Saddam Hussein et Al-Qaida. Cf les interrogatoires d'Ibn al-Shaykh al-Libi, instructeur paramilitaire libyen d'Al Qaida capturé en Afghanistan.

http://en.wikipedia.org/wiki/Ibn_al-Shaykh_al-Libi

http://en.wikipedia.org/wiki/Saddam_Hussein_and_al-Qaeda

- Soutien de Saddam Hussein aux organisations terroristes palestiniennes: Djihad Islamique, Hezbollah et Hamas.

- Efforts du Congrès et du Pentagone dans la "Guerre globale contre le terrorisme".

- Autorisation, par la Constitution et le Congrès, donnée au Président d'engager les forces armées américaines pour combattre le terrorisme dans le monde.

- "Iraq Liberation Act (1998) Public Law 105-338", signée par l'ancien président Bill Clinton le 31 octobre 1998. Loi autorisant aide et assistance aux divers mouvements d'opposition irakien anti-Saddam, en Irak ou à l'étranger, ainsi que "la mise en place d'un programme politique de transition pour instaurer la démocratie en Irak".

http://en.wikipedia.org/wiki/Iraq_Liberation_Act_of_1998


Déploiement naval américain dans le Golfe Persique.

Le 28 octobre 2002, le groupe amphibie du navire d'assaut amphibie LHA-4 Nassau, avec 2200 Marines et 1700 marins, franchit le canal de Suez pour participer à des excercices conjoint avec des navires de la Royal Navy et de la Royal Australien Navy dans le Golfe Persique.

http://www.globalsecurity.org/military/agency/navy/lha-4.htm

Simultanément, le groupe de bataille du porte-avions USS Constellation (CV-64), avec le Carrier Air Wing 2, les croiseurs lance-missiles CG-50 Valley Forge et CG-52 Bunker Hill, les destroyers Aegis DDG-69 Milius et DDG-76 Higgins, le destroyer DD-965 Kinkaid, la frégate FFG-43 Thach, le sous-marins nucléaire SSN-771 Columbia et le navire de transport/soutien AOE-7 Rainier, fait route vers le Golfe Persique où il doit arriver le 1er décembre 2002.

http://www.globalsecurity.org/military/agency/navy/batgru-64.htm

http://www.globalsecurity.org/military/agency/navy/cvw2.htm

Il y sera rejoint par le groupe de bataille du porte-avions USS Harry S. Truman (CVN-75), avec le Carrier Air Wing 3, le croiseur lance-missiles CG-56 San Jacintho, les destroyers Aegis DDG-57 Mitscher, DDG-75 Donald Cook et DDG-79 Oscar Austin, les destroyers DD-977 Briscoe et DD-989 Deyo, la frégate FFG-53 Hawes, le sous-marins nucléaire SSN-720 Pittsburg, le pétrolier TAO-196 Kanawha et le navire de transport/soutien TAE-34 Mount Baker.

http://www.globalsecurity.org/military/agency/navy/batgru-75.htm

http://www.globalsecurity.org/military/agency/navy/cvw3.htm

Finallement, le porte-avions USS Kittyhawk (CV-63), le Carrier Air Wing 5 et plusieurs navires de son groupe de bataille appareillent de Yokosuka, au Japon.

http://www.globalsecurity.org/military/agency/navy/batgru-63.htm

http://www.globalsecurity.org/military/agency/navy/cvw5.htm


Déploiement terrestre des troupes de la Coalition au Koweit et en Turquie.

En novembre 2002, après le vote de la résolution onusienne 1441, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Pologne et l'Australie commencent à déployer des troupes terrestres et des navires au Koweit et dans le Golfe Persique.

Ces troupes de la Coalition sont commandées par le général de l'US Army Tommy Franks, un vétéran de la guerre du Vietnam et de la guerre du Golfe 1991.

http://en.wikipedia.org/wiki/Tommy_Franks


Elles dépendent de l'US Central Command (CENTCOM), le commandement américain responsable des théâtres d'opération du Golfe Persique et d'Afghanistan, avec un QG avancé établit à Doha, au Qatar.

http://www.globalsecurity.org/military/agency/dod/centcom.htm



Ordre de bataille terrestre de la Coalition sur le Front Sud [Koweit].
135000 Américains et 22000 Britanniques.

5ème Corps US:
- 3ème Division d'infanterie US.
- 3ème Brigade/1ère Division blindée US.
- 82ème Division aéroportée US.
- 101ème Division aéroportée US.
- 7ème Régiment de cavalerie US.
- 2ème Bataillon/5ème Groupe des Forces Spéciales (Bérets Verts).

I Marine Expeditionary Force (I MEF):
- 1ère Division de Marines US (1st MARDIV).
- 15ème Unité expéditionnaire des Marines (15th MEU).
- 1ère Division blindée britannique.
- 7ème Brigade blindée britannique ("Desert Rats").
- 3ème Brigade de commandos britannique (3 CDO).
- Unité des Forces spéciales polonaises (GROM).


Ordre de bataille américain sur le Front Nord [Kurdistan].
- 173ème Brigade aéroportée US.
- 2ème Brigade/1ère Division d'infanterie US [Incirlik, Turquie].
- 10ème Groupe des Forces Spéciales (Bérets Verts, Rangers).

mercredi 19 mars 2008

Opération Iraqi Freedom - Offensive alliée en Irak - Contexte de l'intervention militaire anglo-américaine

Le président George W. Bush a pris la décision d'intervenir militairement en Irak au cours du second semestre 2002.


Raisons invoquées par Washington:

- Non respect des résolutions successives du Conseil de Sécurité de l'ONU, depuis 1991 et la fin de l'opération Desert Storm ("Tempête du Désert"), sur le désarmement de l'Irak et la fin de son programme de développement d'armes de destruction massive.

- Neutralisation par la coalition des armes de destruction massive que Saddam Hussein est censé détenir.

- Liens de Saddam Hussein et du régime baasiste irakien avec des mouvements terroristes islamiques du Proche-Orient et du Golfe Persique, opérant en Israel, dans les Territoires occupés palestiniens, la Bande de Gaza, le Liban, la Turquie et en Arabie Saoudite.

- Arrestation de Saddam Hussein et de ses deux fils. puis comparution devant un tribunal pénal international.

- "Guerre globale" contre le terrorisme: élimination d'un futur allié potentiel d'Al-Qaida, responsable des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, et de plusieurs autres contre le destroyer USS Cole, ou des ambassades et intérêts américains en Afrique. Elimination du principal bailleur de fonds du terrorisme palestinien.


Autres raisons officieuses "suggérées" par des mouvements anti-guerre ou anti-mondialistes, mouvements anti-Américains, ou même divers partis politiques en Europe, de gauche ou de droite:

- Liens entre Washington et des intérêts pétroliers, tels que le Groupe Carlisle, Halliburton ou Enron.

- Liens entre Washington et des compagnies de sous-traitance de matériel militaire (Halliburton).

- Volonté des Américains de s'emparer des champs pétrolifères et/ou de contrôler le marché pétrolier du Golfe Persique.

- Etc.


Polémique sur les armes de destruction massive irakiennes.

En 2002, les inspecteurs en désarmement de l'ONU publient un rapport écrit par l'analyste Kenneth Katzman (1), dans lequel ils mentionnent qu'ils ont découvert, entre 1991 et 1994, une quarantaine de laboratoires secrets de recherche nucléaire ainsi que plusieurs programmes clandestins d'enrichissement d'uranium.

Le 27 janvier 2003, Hans Blix (2) publie un rapport explosif dans lequel il affirme que les inspecteurs de l'ONU auraient découvert, fin 2002, que Saddam Hussein a produit du gaz VX (3) et du thiodiglycol (4), assez proche du gaz moutarde employé pendant la guerre Iran-Irak entre 1982 et 1988, ainsi que des missiles balistiques à moyenne et longue portées, dérivé du Scud.

En 2000, Richard Butler, diplomate australien, responsable de la "Commission Spéciale des Nations Unies" chargée des recherches des ADM après l'opération Desert Storm de 1991, a publié un livre intitulé "The Greatest Threat: Iraq, Weapons of Mass Destruction, and the Crisis of Global Security" (5) dans lequel il explique que Saddam Hussein produit du Gaz VX (3). Le régime irakien a d'abord démenti, puis reconnu en avoir produit seulement 200 litres, puis 3900 litres mais sans toutefois être en mesure de les utiliser comme armes.


Résolution 1441 du Conseil de Sécurité de l'ONU.

Le 8 novembre 2002, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, après plus de deux mois de discussions, adopte à l'unanimité la résolution 1441, qui donne à Saddam Hussein une dernière chance et un délai supplémentaire d'un mois pour se conformer aux résolutions antérieures adoptées depuis 1991.

S'il n'obtempère pas, les Nations Unies annoncent qu'ils mettront tout en oeuvre pour l'obliger à les respecter.

http://www.un.org/french/docs/sc/2002/cs2002.htm

Pour George Bush et les militaires américains, il n'en faut pas plus pour légitimer, aux yeux du droit international, leur intervention contre l'Irak.

Les Nations Unies et la communauté internationale vont bientôt se diviser en deux groupes opposés sur cette question de la légitimité de l'option militaire:

- Coalition alliée. Menée par Washington et regroupant 49 Etats: Afghanistan, Albanie, Angola, Australie, Azerbadjan, Bulgarie, Colombie, Costa Rica, République Tchèque, Danemark, République Dominicaine, Salvador, Eryhtrée, Estonie, Ethiopie, Géorgie, Honduras, Hongrie, Islande, Italie, Japon, Koweit, Lettonie, Lituanie, Macédoine, Iles Marshall, Micronésie, Mongolie, Pays-Bas, Nicaragua, Iles Palau, Panama, Philippines, Pologne, Portugal, Roumanie, Rwanda, Singapour, Slovaquie, Iles Salomons, Corée du Sud, Espagne, Iles Tonga, Turquie, Ouganda, Ukraine, Grande-Bretagne, Etats-Unis et Ouzbekistan.

http://www.whitehouse.gov/news/releases/2003/03/20030327-10.html

- "Camps de la paix". Mené par la France, la Chine, l'Allemagne et la Russie, qui prétendent que toutes les solutions "pacifiques" pour résoudre la crise n'ont pas été épuisées, et donc qui s'opposent à l'option militaire de la Coalition alliée. Il regroupe des pays comme la Belgique, la Grèce, le Canada, la Norvège, la Croatie, Israel, l'Egypte, la Libye, l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, etc.


(1) Spécialiste dans les affaires du Moyen-Orient pour le Service de Recherche du Congrès.
http://www.pbs.org/newshour/bb/bio/katzman_bio.html

(2) Haut fonctionnaire suédois des Nations Unies. Président exécutif de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection des Nations Unies (COCOVINU). C'est donc le responsable des équipes d'inspecteurs en désarmement de l'ONU présent en Irak depuis 1991.

(3) Neurotoxique inventé en Grande-Bretagne en 1952. Version améliorée du gaz Sarin. Le VX s'attaque aux systèmes nerveux et musculaire, entraînant la mort des sujets exposés en quelques minutes.

(4) http://en.wikipedia.org/wiki/Thiodiglycol

(5) Titre français: "La plus grande menaces: les ADM de l'Irak et la crise de sécurité globale". ISBN 1-58648-039-1.

Opération Iraqi Freedom - Offensive alliée en Irak - Introduction

Le 20 mars 2003, à 5h34 du matin heure locale, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne déclenchent l'opération Iraqi Freedom contre le régime baasiste irakien de Saddam Hussein.

Des Lockheed F-117A Nighthawk du 8th Fighter Squadron et une quarantaine de missiles de croisière BGM-109 Tomahawk, tirés depuis les navires de guerre américains croisant au large, ouvrent les hostilités en bombardant le Palais Présidentiel à Bagdad, des centres de commandement ou des résidences particulières, des centrales électriques et plusieurs casernes de l'armée ou de la Garde Républicaine irakienne.


Objectifs militaires et politiques des Alliés:

1° Mettre fin à la dictature baasiste de Saddam Hussein.

2° Identifier, isoler et détruire le programme de développement d'armes de destruction massive irakien.

3° Chercher et détruire les divers bases arrières des mouvements terroristes islamiques opérant depuis le sol irakien: Ansar al-Islam, Djihad Islamique, ... Et par la même occasion détruire un allié potentiel d'Al-Qaida et un régime qui finance le terrorisme islamique au Proche-Orient.

4° Collecter des renseignements sur ces réseaux terroristes, dans le cadre de la guerre globale contre le terrorisme.

5° Collecter des renseignements sur le programme de développement d'armes de destruction massive irakien.

6° Mettre fin aux sanctions économiques, au programme "Pétrole contre nourriture" et à l'embargo international décrété par les Nations Unies en 1991.

7° Sécuriser ou réparer les champs de pétrole et les industries irakiennes.

8° Et enfin, en coopération avec les Nations Unies, aider les Irakiens à établir un gouvernement de transition, démocratique, pluralistes et représentatif.


Offensive terrestre alliée.

130000 fantassins du 5ème Corps US et Marines du I MEF, ainsi que 22000 soldats britanniques de la 1ère Division blindée UK et divers unités de commandos, participent à l'offensive terrestre et franchissent la frontière koweitienne.



Au nord, dans le Kurdistan irakien, des opérations de parachutages de la 173ème Brigade aéroportée US, et des Bérets Verts et Rangers des forces spéciales, à partir du territoire turc, sont prévues en coopération avec les Peshmergas (combattants kurdes). Les parachutistes et les Rangers américains ont pour missions de neutraliser plusieurs aérodromes, postes de commandement ou batteries de DCA/SAM irakiens, s'emparer et sécuriser des champs pétrolifères dans les régions de Mossul, Irbil et Kirkuk.

mardi 18 mars 2008

Bataille d'Iwo Jima - "Mémoire de nos Pères" et "Lettres d'Iwo Jima"

"Mémoire de nos Pères" [TO "Flags of Our Fathers"] est un film réalisé par Clint Eastwood, basé sur le roman éponyme de James Bradley, le fils d'un des six soldats américains présents sur la célèbre photographie de Joe Rosenthal, prise le 23 février 1945 au sommet du Mont Suribashi (1).


Clint Eastwood rend ainsi un hommage aux soldats américains qui participèrent à cette féroce bataille (19 février - 26 mars 1945).

http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Iwo_Jima



Le film d'Eastwood est en fait divisé en trois parties.

La première partie décrit la bataille proprement dite du débarquement (19 février 1945) jusqu'à la prise du Mont Suribashi et du hissage du drapeau américain au sommet du volcan (23 février 1945).

La seconde partie montre un des aspects un peu moins connu du second conflit mondial: trois des six hommes présents sur la photo de Rosenthal (René Gagnon, Ira Hayes et John Bradley) sont rapatriés aux Etats-Unis. Devenus célèbres, ils sont engagés par le Congrès dans une campagne médiatisée de collecte de fonds nécessaire à l'effort de guerre.

Tout au long de cette période, Gagnon, Hayes et Bradley sont mal à l'aise, divisé entre leurs souvenirs douloureux de la bataille [film entre-coupé de flash-back], leur tournée médiatique à travers le pays [shows dans les stades, conférence de presse et interviews dans des hôtels], leur sentiment sur cette "mystification" d'après eux [car en fait ils n'ont fait que hisser le second drapeau (1)], et enfin leur état psychologique [syndrôme du survivant].

Dans la troisième partie, Eastwood s'attarde sur les difficultés de réadaptation à la vie civile des trois protagonistes après la guerre, et en particulier sur ceux d'Ira Hayes, ses origines amérindiennes lui valant, tout au long du film, des blagues de mauvais goût de la part des ses compagnons d'armes, puis des actes de racisme de la population ou de la ségrégation [interdiction d'entrée dans les salles de cinéma, hôtels]. Celui-ci, devenu un pauvre et alcoolique, mourra finalement au travail, seul, dans une grange, en 1955.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=60580.html

(1) "Iwo Jima, 23 février 1945 - Ira Hayes et la célèbre photographie de Joe Rosenthal".


"Lettre d'Iwo Jima [TO "Letters From Iwo Jima"] est le second film de Clint Eastwood. C'est en quelque sorte le pendant du premier: cette fois, le réalisateur américain a choisi de montrer la bataille du côté japonais.



"Letters from Iwo-Jima" est d'abord diffusé en avant première au Japon, en décembre 2006, avant de sortir dans les salles de cinéma américaines, en 2007.



Il relate en particulier l'histoire d'un jeune soldat japonais prénomé Saigo. La promesse faite à sa femme de revenir pour voir son fils lui vaudra de figurer, à la fin du film, parmi le millier de Japonais, sur une garnison initiale de 22000 hommes, à survivre à la bataille et à être fait prisonniers.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=112342.html

dimanche 16 mars 2008

Iwo Jima, 23 février 1945 - Ira Hayes et la célèbre photographie de Joe Rosenthal au sommet du Mont Suribashi


Ira Hamilton Hayes, un jeune Amérindien de la tribue Pima, engagé dans le Corps des Marines en 1942, est né le 12 janvier 1923 et décédé le 24 janvier 1955. Ils est l'un des six soldats Américains immortalisés par Joe Rosenthal, de l'Associated Press (AP), sur sa photo "Raising the Flag on Iwo Jima", prise le 23 février 1945 en fin de matinée, au sommet du Mont Suribashi.

http://www.pentagon.gov/specials/nativeam02/flag.html

http://www.pentagon.gov/specials/nativeam02/images/lflage.gif

http://en.wikipedia.org/wiki/Raising_the_flag_on_Iwo_Jima

De gauche à droite, visible sur la photo: Ira Hayes, Franklin Sousley, John "Doc" Bradley et Harlon Block.

Les deux derniers soldats figurent au second plan: Michael Strank derrière Sousley, et René Gagnon, derrière Bradley.



L'histoire du premier, Ira H. Hayes, retiendra particulièrement l'attention du public du fait de ses origines amérindiennes.


1. Premier ou second drapeau?

"Raising the Flag on Iwo Jima" est le nom donné à la photographie prise par Joe Rosenthal.

Elle dépeint cinq Marines et un infirmier de la Navy (John Bradley) hissant la bannière étoilée, fixée au bout d'une barre mettalique, au sommet du Mont Suribashi, un volcan éteint, le point culminant de l'île, à 166m d'altitude.

Ce 23 février 1945, à 10h30, une section de la Compagnie Easy, 2ème Bataillon, 28ème Régiment, 5ème Division de Marines US, commandée par le lieutenant Harold G. "Hal" Schrier, atteint le sommet du volcan, après quatre jours de combats sanglants ininterrompus.

La suite est connue: cinq Marines et un infirmier de la marine plante le drapeau américain, et la photo de Rosenthal, symbole de cette campagne, va faire le tour du monde et devenir une des plus célèbres photos de la Seconde guerre mondiale.

L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais ce ne sera pas le cas.

Car en réalité, il y eut deux hissages d'un drapeau américain. Et la photo de Rosenthal représente la seconde.

Le premier drapeau, celui du 2ème Bataillon du colonel Chandler Johnson, de 137cm sur 71cm, est photographié par le sergent d'état-major Louis R. Lowery, pour le journal de l'USMC "Leatherneck" ("Nuques de cuir") Magazine.


Le hasard voulu qu'à ce moment, le Secrétaire d'Etat à la Marine, James V. Forrestal, se trouvait avec le commandant du Corps expéditionnaire de l'USMC, le général Holland M. Smith, à bord d'une péniche, et s'apprêtaient à débarquer sur l'île.

La péniche accoste juste après que le drapeau original ne soit hissé, et la vue de ce drapeau provoque chez les deux hommes un sentiment d'euphorie.

Puis Forrestal décide de récupérer le drapeau. Quand Johnson prend connaissance de la demande de Forrestal, il explose: "Je voudrais bien voir ça!". Pour lui, le drapeau au sommet appartient à son unité, et le lui reprendre est impensable.

Johnson décide donc de mettre l'original à l'abri. Il ordonne à l'un de ses subordonnés, le lieutenant Ted Tuttle, de trouver un drapeau de substitution.

Tuttle en trouve un à bord du navire de débarquement LST-779, sur la plage, et le rapporte à Johnson. Celui-ci, à son tour, le confie à l'un de ses messagers, René Gagnon, et lui ordonne de l'apporter au sommet du Mont Suribashi. Gagnon l'atteint peu avant midi.

Au même moment, Joe Rosenthal, accompagné de deux autres photographes du Corps des Marines, dont le sergent Bill Genaust et sa caméra, gravit les pentes du volcan. Le groupe croise en chemin Lowery, l'auteur du premier cliché, celui du drapeau original du bataillon. Ce dernier indique au trois photographes que le sommet serait un endroit tout indiqué pour leurs prises de vue.

Ceux-ci l'atteignent à l'instant même où les cinq Marines et l'infirmier de l'US Navy Bradley s'apprêtent à dresser le drapeau de substitution, accroché à un mat metallique.

Rosenthal en profite pour prendre l'évènement sur le vif et immortalise cet instant.

Cette photographie fera le tour du monde et vaudra à son auteur le Prix Pulitzer de la photographie de 1945. Elle deviendra un des plus célèbre clichés de la guerre, symbolisant à elle toute seule la campagne d'Iwo Jima.


2. Polémique sur une mise en scène.

Après cette première photographie de la pose du drapeau, Rosenthal demande aux Marines présents de poser devant le mat pour un second cliché.

Le sergent Bill Genaust, qui accompagne Rosenthal, filme également cet épisode avec une pellicule Kodakrome 16mm couleur. Malheureusement, celui-ci sera tué neuf jours plus tard.


Rosenthal appellera sa seconde photo "cliché de gung-ho".

Quelques jours plus tard, on demanda à Rosenthal s'il avait demandé aux Marines, pour la photo "Raising the Flag", de poser. Celui-ci, croyant que la question se référait à la seconde photo "Gung-ho", répondit par l'affirmative.

Lorsque Rosenthal réalise son erreur, il est trop tard!

Se basant sur cette réponse, Robert Sherrod, correspondant pour le journal Time-Life, informe le siège New-Yorkais de son magazine, que la pose du drapeau est une mise en scène orchestré par Rosenthal.

L'émission de radio du Time, "Time View the News", diffuse cette "révélation", et accusa Joe Rosenthal "d'être monté sur le mont Suribashi après que le premier drapeau y fut planter".

La conséquence de cette diffusion fut que l'on accusa, à plusieurs reprises, le photographe d'avoir volontairement mis en scène l'image, ou d'avoir voulu dissimuler la pose du drapeau original. Une critique littéraire du New York Time alla même jusqu'à suggérer qu'on lui retire son Pulitzer.

Finalement, sa malheureuse bévue poursuivra Rosenthal tout le reste de sa vie. Durant les décennies suivantes, il ne cessera de réfuter les accusations et calomnies dont il faisait l'objet.


3. Hollywood et la bataille d'Iwo Jima.

En 2006, Clint Eastwood réalise le film "A la Mémoire de nos Pères" [TO "Flags of Our Fathers], basé sur le livre éponyme de James Bradley, le fils d'un des soldats immortalisés sur la photographie de Joe Rosenthal.


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=60580.html

L'année suivante, Eastwood récidive avec "Lettres d'Iwo Jima" [TO "Letters from Iwo Jima"]. Le réalisateur américain montre cette fois la bataille du côté japonais.


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=112342.html

samedi 15 mars 2008

Séries TV - Jericho


Jericho est une série TV récente de Stephen Chbosky et Jon Turteltaub, diffusée par CBS.



La saison 1 a été diffusée en 2006 aux Etats-Unis et fin 2007 sur la chaîne belge RTL-TVI.

La saison 2 commence juste a être diffusée aux Etats-Unis, mais malheureusement la série ne rencontre pas le succès attendu et souffre d'une chute d'audience du public.

Fansite officiel en français:
http://www.jerichofr.net/


A Jericho, petite bourgade dans la région de Denver (Colorado), Jake Greene revient après une absence inexpliquée de cinq ans.

Mais brouillé avec son père, il ne s'éternise pas et reprend bientôt la route vers la Californie.

C'est alors que survient l'impassable, au loin, à Denver, Jake et les habitants de Jericho assistent héberlués à une explosion nucléaire.

Est-ce une attaque ou un accident? Un test de l'Armée? Au début de la série, personne ne le sait.

Jericho se retrouve pratiquement coupée du monde: plus de communication TV, radio ou téléphonique, pannes d'électricité, ...

En fait, la série nous montre comment les habitants vont s'organiser pour survivre. Tout au long de cette histoire, on assiste également à toute une série de flash-back, retour en arrière permettant de dévoilé petit à petit le passé des personnages.

http://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=830.html


Gallerie photos de la série:

http://www.allocine.fr/series/galerievignette_gen_cserie=830.html

samedi 8 mars 2008

Séries TV - Terminator: les Chroniques de Sarah Connor



Les Chroniques de Sarah Connor ("Terminator: The Sarah Connor Chronicles") est la nouvelle série TV de Science-Fiction créée par Josh Friedman, diffusé par la Fox aux Etats-Unis.

L'histoire est inspirée du film "Terminator II: le Jugement Dernier" et en quelque sorte sa suite. On y retrouve Sarah Connor, interprétée par Lena Headey, et son fils John, alors adolescent (Thomas Dekker). Et de nouveaux personnages: l'amie de classe de John, Cameron Philips (Summer Glau), l'agent du FBI James Ellison (Richard T. Jones), et bien sûr le méchant Terminator (Aaron Cash), dont l'objectif est d'éliminer le futur chef de la Résistance humaine.



Site officiel en français:
http://www.thesarahconnorchronicles.fr/

Les deux premiers épisodes de la Saison 1 ont été diffusés les 13 et 14 janvier 2008.

Dans l'épisode pilote (1x01 Pilot), Sarah et John, pourchassés par les machines du futur envoyé par Skynet, ont trouvé refuge à West Fork, une petite ville du Nouveau-Mexique.

John s'inscrit au lycée et se lie d'amitié avec une camarade de classe, Cameron. Ce qu'il ignore, au début de l'épisode, c'est que sa camarade de classe est un Terminator ayant pris l'apparence d'une adolescente, reprogrammé par les Humains du futur et chargé de sa protection dans ce présent.

Malheureusement, la machine qui le pourchasse retrouve sa trace. Aidée par le Terminator Cameron, ils fuient tous les trois dans le passé en utilisant la machine temporelle du cyborg.

Je suppose que les premiers épisodes de cette série TV ne tarderont plus à sortir en Europe, sur les chaînes payantes (Canal+ ou BeTV) ou satellites.



Ah oui, petit bonus: j'ai appris récemment que sortirait en mai 2009 le premier film d'une nouvelle trilogie, "Terminator Salvation: The Futur Begins", ou "T4". Le casting est toujours en cours.

L'histoire se déroulerait logiquement après la fin de "Terminator III: le soulèvement des machines", c'est-à-dire après le début de l'apocalypse nucléaire. On y retrouverait John Connor adulte (Christian Bale) et Kate Brewster.

http://www.imdb.com/title/tt0438488/

vendredi 7 mars 2008

Femmes humaines du Galactica - Laura Roslin


Laura Roslin, la "Présidente" des Douze Colonies, est interprétée par l'actrice Mary McDonnell.

D'allure généreuse et sensible, elle cache en fait une force de caractère hors du commun, et elle peut se révéler à l'occasion coriace, ou même impitoyable pour ses ennemis.

Laura Roslin a la charge, avec le commandant (puis plus tard amiral) William Adama, l'officier qui commande le Battlestar Galactica, de guider les survivants humains à travers leur long périple et leur recherche de leur sanctuaire: la planète Terre.



Elle est à première vue célibataire, car elle ne fait pas mention d'un mari ou d'enfants. Pour compliquer le tableau, peu avant l'attaque des Cylons, son médecin traitant sur Caprica lui diagnostique un cancer du sein, et lui révèle qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre.

Depuis ce dépistage du cancer, Roslin prend une substance hallucinogène, le Chamalla, pour attenuer ses douleurs, et cette drogue lui donne des visions.

C'est d'ailleurs devant le nombre croissant de ses hallucinations qu'elle finit par consulter la prêtresse Elosha. Celle-ci lui révèle que ses problèmes sont inscrits dans le Livre de la Pythie, qui a été écrit il y a plusieurs millénaires et relate les origines des Douze Colonies, qu'elle est en outre la personne décrite dans le Livre qui "menera la flotte vers la Terre promise" et "vers son salut", mais qu'elle mourra au cours de ce voyage et n'en vera pas la fin.

De plus, son status de dirigente est remis en question. Lors de l'attaque des Cylons contre Caprica, Roslin n'était en fait que la secrétaire d'Etat chargée de l'Education, tout en bas de la liste dans l'ordre de succession. Le président et les membres du gouvernement ayant disparus et présumés mort, elle qui se proclame de fait "présidente" de ce qui reste de l'humanité. Cette situation politique controversé sera par la suite régularisée par la tenue d'élections présidentielles.

Lorsqu'elle parvient au pouvoir, elle nomme le capitaine Lee Adama, le fils du commandant du Galactica, comme son conseiller personnel militaire, et le professeur Gaïus Balthar comme son vice-président.

Les relations entre le pouvoir civil (Laura Roslin) et les militaires (William Adama) occasionneront à plusieurs reprises des problèmes entre les deux personnalités.

Par exemple, à la fin de la saison 1, lorsque Roslin persuade Kara Thrace de retourner sur Caprica à la recherche de la "Flèche d'Apollon", object nécessaire pour découvrir l'emplacement du mythique "Tombeau d'Athena", et aider la flotte dans sa recherche de la Terre. William Adama s'opposera à cette mission, mais Roslin décide de passer outre et fomente une mutinerie, ce qui obligera le commandant du Battlestar à l'arrêter et la mettre en prison.

Cela aura pour conséquence de diviser la flotte entre deux factions aux buts diamétralement opposés: les partisans de Laura Roslin d'un côté, les militaires de William Adama de l'autre.

Cette situation ne va d'ailleurs pas épargner le capitaine Lee Adama lui-même, tiraillé entre sa fonction de conseiller de la présidente, et sa carrière d'officier et de chef des escadrilles de chasse du Galactica. Finalement, il se vera contraint lui aussi de choisir son camps, et de choisir de rester avec Roslin, c'est-à-dire contre son propre père.