Bien intégré aujourd'hui dans plusieurs des grands commandements de l'US Air Force et dans les forces aériennes de divers autres pays, le General Dynamics F-16 Fighting Falcon est sans conteste l'un des chasseurs les plus importants à être entré en service au cours des deux dernières décennies.
Au début des années septantes, les responsables de la défense américaine devaient faire face à une importante inflation et à des réductions budgétaires qui les obligeaient à utiliser au mieux les crédits qui leur étaient alloués. Les coûts des armements ne cessant d'augmenter, ils accueillirent avec empressement un projet de chasseur léger au prix de revient relativement bas.
De son côté, l'US Air Force, dont les capacités étaient sérieusement compromises par l'impossibilité dans laquelle elle se trouvait d'acquérir un nombre suffisant de F-15 Eagle, attendait avec impatience les autorisations nécesaires à la réalisation d'un autre avion.
Le développement du F-16 résulte en effet du programme Light Weight Fighter (LWF), dont l'origine remonte à 1972 et qui apparaît comme une conséquence des enseignements de la guerre du Vietnam.
L'US Air Force avait subi de lourdes pertes au-dessus du Nord-Vietnam, principalement en raison du fait qu'aucun des avions qu'elle allignait n'avait été conçu pour affronter loin de sa base des chasseurs maniables de petite taille, comme les MiG-21.
Le Republic F-105 Thunderchief et le General Dynamics F-111 Aardvark étaient plus spécialement réservés à des attaques au sol. Le McDonnell Douglas F-4 Phantom II se présentait à l'époque comme un chasseur embarqué de couverture de l'US Navy, équipé de missiles à moyenne portée AIM-7 Sparrow et à courte portée AIM-9 Sidewinder.
Pour parer au plus pressé, les Américains équipèrent le F-4 de becs basculants et d'un canon Vulcan de 20mm, mais le pourcentage de ses succès contre les chasseurs nord-vietnamiens resta décevant.
Les Etats-Unis prirent en conséquence des mesures pour éviter qu'une telle situation se reproduise.
Des études montrèrent cependant que, en dépit de l'avance dont il disposait sur le plan technologique, le F-15 Eagle ne saurait à lui seul compenser son infériorité numérique face au nombre de MiG soviétiques.
C'est la raison pour laquelle l'US Air Force décida de lancer un programme de recherche visant à explorer les technologies nécessaires à la mise au point d'un chasseur léger.
L'avion qui résulta de ces travaux fut le YF-16, qui effectua son premier vol le 20 janvier 1974. Celui-ci ne fut cependant pas intentionnel, le pilote qui menait les essais de roulage à grande vitesse ayant dû quitter la piste d'urgence à la suite d'un problème. Cette sortie, qui dura six minutes, s'acheva sans autre difficulté.
Le premier vol officiel, quant à lui, se déroula le 2 février 1974, l'avion tenant l'air cette fois pendant près d'une heure et demie.
Le second YF-16 vola le 9 mai suivant. Son concurrent, le prototype Northrop YF-17, ne prit l'air qu'un mois plus tard.
Le F-16 Fighting Falcon allait devenir le premier avion au monde instable en profondeur, ce qui permettait de limiter les efforts portant sur la gouverne et, par conséquent, de réduire la traînée lors des évolutions, ainsi que le temps de réponse aux commandes. Le constructeur désigne ce concept par le sigle RSS, "Relaxed Static Stability", ce qui veut dire que le centre de gravité de l'avion se situe en arrière de la plage de centrale normale.
Les évaluations comparatives ayant révélé que le YF-16 était supérieur au YF-17, le chasseur de General Dynamics fut déclaré vainqueur de la compétition officielle en janvier 1975.
A cette même époque, le Department of Defense (DoD) annonça que l'US Air Force recevrait 650 exemplaires d'une version amélioré du YF-16, connue sous l'appellation d'"Air Combat Fighter" (ACF).
Plusieurs avions de développement furent commandés par l'USAF au début de 1975, en vue de préparer l'entrée en service opérationnel du F-16, avec un premier lot de 11 monoplaces F-16A et 2 biplaces d'entraînement F-16B. Par la suite, ce marché allait être réduit à 6 F-16A, le nombre de F-16B demeurant inchangé.
Les essais en vol de ces F-16A et F-16B de présérie eurent lieu au-dessus d'Edwards AFB, en Californie, à la fin de l'année 1976.
Le F-16A entra tout d'abord en service dans le Tactical Air Command (TAC), le premier exemplaire faisant son apparition sur la base de Hill AFB, dans l'Utah, le 6 janvier 1979.
Pris en compte par le 338th Tactical Fighter Wing (TFW), le F-16A/B acheva ses essais opérationnels en octobre 1980, et fut livré ensuite en grandes quantités à d'autres unités du TAC, ainsi qu'aux Pacific Air Forces (PACAF) et à l'US Air Force in Europe (USAFE), et plus récemment à l'Air Force Reserve Command (AFRC) et à l'Air National Guard (ANG-ACC).
Conçu au départ comme un chasseur léger de supériorité aérienne, le F-16 Fighting Falcon connu par la suite une importante évolution. Les F-16A en service en 1979 furent principalement destinés à des missions d'attaque au sol, au soutient rapproché et à l'appui tactique.
Bien que constituant un très bon avion de combat aérien, le F-16A/B était handicapé par l'impossibilité dans laquelle il s'est trouvé jusqu'à une certaine époque, d'utiliser des missiles à guidage radar comme le AIM-7F Sparrow.
Un programme prévoyant la modification de 270 F-16A/B fut lancé, et les premières de ces machines entrèrent en service en 1989 avec des missiles Sparrow.
Les missiles à courte portée AIM-9 Sidewinder, à autodirecteur infrarouge, dont il dispose, fournisse aux F-16 de défense aérienne de bonnes capacités d'autodéfense.
Au total, 674 F-16A et 121 F-16B furent pris en compte par l'US Air Force.
Spécifications techniques et capacité d'emport des F-16 Fighting Falcon:
http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/f-16-specs.htm
Photographies de F-16 Fighting Falcon:
http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/f-16-pics.htm
Au début des années septantes, les responsables de la défense américaine devaient faire face à une importante inflation et à des réductions budgétaires qui les obligeaient à utiliser au mieux les crédits qui leur étaient alloués. Les coûts des armements ne cessant d'augmenter, ils accueillirent avec empressement un projet de chasseur léger au prix de revient relativement bas.
De son côté, l'US Air Force, dont les capacités étaient sérieusement compromises par l'impossibilité dans laquelle elle se trouvait d'acquérir un nombre suffisant de F-15 Eagle, attendait avec impatience les autorisations nécesaires à la réalisation d'un autre avion.
Le développement du F-16 résulte en effet du programme Light Weight Fighter (LWF), dont l'origine remonte à 1972 et qui apparaît comme une conséquence des enseignements de la guerre du Vietnam.
L'US Air Force avait subi de lourdes pertes au-dessus du Nord-Vietnam, principalement en raison du fait qu'aucun des avions qu'elle allignait n'avait été conçu pour affronter loin de sa base des chasseurs maniables de petite taille, comme les MiG-21.
Le Republic F-105 Thunderchief et le General Dynamics F-111 Aardvark étaient plus spécialement réservés à des attaques au sol. Le McDonnell Douglas F-4 Phantom II se présentait à l'époque comme un chasseur embarqué de couverture de l'US Navy, équipé de missiles à moyenne portée AIM-7 Sparrow et à courte portée AIM-9 Sidewinder.
Pour parer au plus pressé, les Américains équipèrent le F-4 de becs basculants et d'un canon Vulcan de 20mm, mais le pourcentage de ses succès contre les chasseurs nord-vietnamiens resta décevant.
Les Etats-Unis prirent en conséquence des mesures pour éviter qu'une telle situation se reproduise.
Des études montrèrent cependant que, en dépit de l'avance dont il disposait sur le plan technologique, le F-15 Eagle ne saurait à lui seul compenser son infériorité numérique face au nombre de MiG soviétiques.
C'est la raison pour laquelle l'US Air Force décida de lancer un programme de recherche visant à explorer les technologies nécessaires à la mise au point d'un chasseur léger.
L'avion qui résulta de ces travaux fut le YF-16, qui effectua son premier vol le 20 janvier 1974. Celui-ci ne fut cependant pas intentionnel, le pilote qui menait les essais de roulage à grande vitesse ayant dû quitter la piste d'urgence à la suite d'un problème. Cette sortie, qui dura six minutes, s'acheva sans autre difficulté.
Le premier vol officiel, quant à lui, se déroula le 2 février 1974, l'avion tenant l'air cette fois pendant près d'une heure et demie.
Le second YF-16 vola le 9 mai suivant. Son concurrent, le prototype Northrop YF-17, ne prit l'air qu'un mois plus tard.
Le F-16 Fighting Falcon allait devenir le premier avion au monde instable en profondeur, ce qui permettait de limiter les efforts portant sur la gouverne et, par conséquent, de réduire la traînée lors des évolutions, ainsi que le temps de réponse aux commandes. Le constructeur désigne ce concept par le sigle RSS, "Relaxed Static Stability", ce qui veut dire que le centre de gravité de l'avion se situe en arrière de la plage de centrale normale.
Les évaluations comparatives ayant révélé que le YF-16 était supérieur au YF-17, le chasseur de General Dynamics fut déclaré vainqueur de la compétition officielle en janvier 1975.
A cette même époque, le Department of Defense (DoD) annonça que l'US Air Force recevrait 650 exemplaires d'une version amélioré du YF-16, connue sous l'appellation d'"Air Combat Fighter" (ACF).
Plusieurs avions de développement furent commandés par l'USAF au début de 1975, en vue de préparer l'entrée en service opérationnel du F-16, avec un premier lot de 11 monoplaces F-16A et 2 biplaces d'entraînement F-16B. Par la suite, ce marché allait être réduit à 6 F-16A, le nombre de F-16B demeurant inchangé.
Les essais en vol de ces F-16A et F-16B de présérie eurent lieu au-dessus d'Edwards AFB, en Californie, à la fin de l'année 1976.
Le F-16A entra tout d'abord en service dans le Tactical Air Command (TAC), le premier exemplaire faisant son apparition sur la base de Hill AFB, dans l'Utah, le 6 janvier 1979.
Pris en compte par le 338th Tactical Fighter Wing (TFW), le F-16A/B acheva ses essais opérationnels en octobre 1980, et fut livré ensuite en grandes quantités à d'autres unités du TAC, ainsi qu'aux Pacific Air Forces (PACAF) et à l'US Air Force in Europe (USAFE), et plus récemment à l'Air Force Reserve Command (AFRC) et à l'Air National Guard (ANG-ACC).
Conçu au départ comme un chasseur léger de supériorité aérienne, le F-16 Fighting Falcon connu par la suite une importante évolution. Les F-16A en service en 1979 furent principalement destinés à des missions d'attaque au sol, au soutient rapproché et à l'appui tactique.
Bien que constituant un très bon avion de combat aérien, le F-16A/B était handicapé par l'impossibilité dans laquelle il s'est trouvé jusqu'à une certaine époque, d'utiliser des missiles à guidage radar comme le AIM-7F Sparrow.
Un programme prévoyant la modification de 270 F-16A/B fut lancé, et les premières de ces machines entrèrent en service en 1989 avec des missiles Sparrow.
Les missiles à courte portée AIM-9 Sidewinder, à autodirecteur infrarouge, dont il dispose, fournisse aux F-16 de défense aérienne de bonnes capacités d'autodéfense.
Au total, 674 F-16A et 121 F-16B furent pris en compte par l'US Air Force.
Spécifications techniques et capacité d'emport des F-16 Fighting Falcon:
http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/f-16-specs.htm
Photographies de F-16 Fighting Falcon:
http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/f-16-pics.htm
2 commentaires:
"Au début des années septantes, les responsables de la défense américaine
devaient faire face à une importante inflation et à des réductions budgétaires
qui les obligeaient à utiliser au mieux les crédits qui leur étaient alloués.
Les coûts des armements ne cessant d'augmenter, ils accueillirent
avec empressement un projet de chasseur léger au prix de revient
relativement bas."
Et aujourd'hui, avec un budget en hausse, le nombre d'appareils de combat et de navires en service ne cessent de baisser. Le F-22 me semblent un excellent appareils, mais 183 commandes, c'est vraiment dérisoires pour une superpuissance. Il n'y a pas interrét à en perdre par accident.
Au fait, pouvez vous préciser à quelle date ce rapporte ce tableau des unités. Il y tellement de dissolutions d'unités et de transfert avec le BRAC que l'organigramme des forces américaines varie constamment.
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